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Yvan Dantzer, le docteur du Rock’n’Roll en Alsace

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Yvan Dantzer est originaire de la très jolie ville de Molsheim, ville dite des buveurs de café  « D’Molshemer Kaffeebich », il est né le 26 juin 1969, selon lui, 1969 est une très bonne année ! Etant le « petit dernier  » de la famille, ses ainés écoutaient toutes sortes de disques sur leur magnifique Tepaz , tels que Pink Floyd, Rolling Stones, Beatles, Led Zeppelin, Deep Purple etc…que des bons sons qu’ Yvan écoutait jour et nuit donc on peut dire qu’il est tombé dedans depuis tout petit.  C’est à partir de 7 ans qu’il prend des cours de piano mais avec un professeur qui était tellement lugubre et sévère que l’aventure s’est vite arrêtée, la motivation n’était plus là et il préférait faire des conneries avec les copains, cependant il a toujours continué à jouer du piano à l’oreille en reproduisant des musiques populaires.

Ce rockeur buveur de café, écoutait déjà toutes sortes de musiques, même de la musique classique Bach, Händel, Mozart, Schubert et a même eu l’occasion de tester plusieurs fois le magnifique orgue Silbermann de l’église des Jésuites de Molsheim. Mais le rock’n’roll et le blues étaient sa vraie quête ! En plein boum des radios FM il écoutait les bons vinyles, et a également découvert Joe Cocker ainsi que tous les bons titres repris à sa sauce.

INTERVIEW

Comment tu es arrivé chez The Doctors ?

« Lors de mon adolescence, j’avais mon premier solex  un peu capricieux et je suis tombé en panne devant chez Philippe mon ami et bassiste de The Doctors qui m’a montré comment faire pour qu’il roule bien! Nous sommes toujours restés en contact mais la vie a fait qu’on se voyait moins. J’allais voir pas mal de concerts de blues, j’adorais cela, ce qui m’a donné envie de chanter, d’apprendre la guitare, puis l’harmonica qui est définitivement mon instrument de prédilection ! Puis un soir de l’année 2003 j’ai revu mon ami Philippe par hasard à un concert de blues, le groupe local proposait aux musiciens qui le souhaitaient de venir faire le bœuf de fin de concert, c’est ce que je fis. Les retrouvailles furent chaleureuses et il m’a proposé de rejoindre une petite formation de rock’n’roll type années 60/70  dont il était le bassiste.

« J’ai rencontré le guitariste de The Doctors au marché aux puces »

J’entendais souvent parler d’un Rock Band, et d’un super guitariste de rock’n’roll, un groupe dénommé Alice, une amie me disait faut absolument que je te présente Freddy Fuhro. Le temps a passé et j’ai fini par rencontrer à un marché aux puces (lol) celui qui allait devenir le guitariste de The Doctors. Nous avons de suite sympathisé, la semaine d’après j’étais chez lui un verre de vin à la main à écouter des vinyles, à regarder ses amplis et ses grattes ! Nous avons discuté d’un projet commun de groupe de Pub Rock genre Dr Feelgood, je lui parlais de mon pote bassiste Philippe, complètement passionné, et lui me parlait de sa pote batteuse Corinne mélomane à souhait !

C’est ainsi que l’aventure The Doctors a commencé en 2010, photo sur le mur du Rock’n’roll à l’appui.     En 2012 après avoir écumé un tas d’endroits nous voulions écrire nos chansons en vue d’un album, je suis plutôt impatient et déterminé, lorsque j’ai un truc en tête…  J’ai eu l’occasion de rencontrer le musicien, guitariste  Eric Gracient lors d’une Jam à Molsheim dans un pub où nous avions nos habitudes. Devant son jeu de guitare terrible, en « grattant » un peu j’ai appris qu’il avait travaillé à Paris de nombreuses années, avec la chanteuse Lio, Alain Chamfort , Jean-Louis Murat, Higelin ,Marianne James,bref un pro, son humilité, sa gentillesse et sa simplicité a fait que j’ai pu le rencontrer, discuter et je lui ai proposé de collaborer pour composer un l’album The Doctors, ce que nous fîmes et nous sommes devenus très amis.

En 2013 nous avons présenté les chansons devant un public de 5000 personnes à Obernai en première partie de Dr Feelgood et de Nine below Zero !

Face au bel accueil des compositions, l’album Evil Thoughts est sorti en 2014 avec 13 titres, inauguré en grande pompe à Molsheim au Cinéma du Trèfle avec un show spécial! Malheureusement notre charmante batteuse, Corinne Jacquin, était gravement malade atteinte d’une terrible leucémie qui aura eu raison d’elle début 2015, mais « the show must go on », nous avons eu la chance de rencontrer Alexandre Paris qui nous a au départ dépanné et qui est depuis devenu notre batteur. »

Pourquoi le nom «The Doctors» ?

« Nous sommes arrivés au nom et au message de The Doctors, d’une part par rapport au groupe Anglais Dr Feelgood, puis une envie d’apporter de bons soins à des amoureux du rock, oui la musique est une thérapie ! »

Que penses-tu de l’histoire du blues ?

« L’histoire du blues me touche tout particulièrement, le blues est pour moi celui des noirs Américains, les cris des chanteurs de blues qui hurlent leur peine face à l’injustice de l’esclavagisme, où ils sont obligés d’oublier la belle Afrique ! Le blues est l’ami du Gospel, il donne un message de paix qui prêche l’amour et le pardon. Le blues peut exprimer une peine, mais également la joie… ou un simple moment d’égarement dans l’antre du diable, à travers les vices de l’être humain ! Le blues est noir, c’est une évidence, le blues est cependant considéré comme la musique du diable, celle du bluesman Robert Johnson par exemple.  Mon pseudo Dr Mojo est par ailleurs tiré de la chanson de Muddy Waters Mojo Working, ce que cette chanson  raconte m’a touché… »

Parle nous du duo « Dr Mojo et Mister G 

« Actuellement je travaille beaucoup avec ce duo en compagnie  mon ami Eric Gracient  alias Mr G, c’est très différent de The Doctors et cette configuration ne donne pas le droit à l’erreur, et cela permet d’apprendre de nouvelles choses ! Nous jouons des titres que nous composons mais également des reprises blues, rock, folk  revisitées, le tout joué à la guitare, clavier, harmonica petites percussions et chant devant un décor digne d’un petit théâtre se déclinant en cabinet de curiosités ! Bref un mélange inédit de belles chansons de petites scénettes pour faire rire, et ce côté étrange de Dr Jekyll et Mister Hyde, également de la « comédia del arte »  ou encore du chanteur Noir Américain  Screaming Jay Hawkins (I Put a Spell on you) que j’ai eu l’occasion de voir et rencontrer un jour à Paris lors d’un de ses shows ! En réalité le duo permet une belle mobilité, nous avons créé nos personnages très 19ème siècle au fil du temps, fort de nos expériences, l’un plutôt sarcastique et grognon (Mr G), et l’autre (Dr Mojo c’est moi) plutôt à faire, à dire des conneries tout le temps et à gesticuler et à m’agiter dans tous les sens ! Nous jouons beaucoup sur la région mais nous commençons à nous délocaliser devant un succès grandissant, c’est sympa de rencontrer des publics différents ! »

Quel est le message que tu fais passer à travers la musique ?

« A travers la musique mon message est évident, c’est un message de partage et d’amour, un message pour dire que la vie est trop courte pour se prendre la tête et qu’il faut profiter en toute simplicité des bons moments que la vie nous offre ! »

« Ce que j’aime le moins ce sont les cons, ce que j’aime le plus ce sont les plaisirs de la vie, la bonne bouffe, les potes, la musique et bien entendu ma petite famille. La famille c’est très important pour moi, c’est une question d’équilibre ! »  

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www.drmojo.fr

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